Thomas Thévenoud, le député sortant de la 1re circonscription de Saône-et-Loire, ne se représentait pas. 14 candidats briguaient sa succession au premier tour des élections législatives 2017. Ce sont Benjamin Dirx de LREM et Jean-Patrick Courtois (LR) qui se sont qualifiés pour le second tour.
Benjamin Dirx, investi par La République En Marche, bénéficie du mouvement qui porte le parti d'Emmanuel Macron partout en France et arrive largement en tête avec 37,87% des voix. Il est suivi par le maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois (Les Républicains) qui obtient 22,15% des suffrages. Le second tour s'annonce très favorable pour le candidat macroniste.
Nicole Caboche (Front national) est en 3ème position avec 9,76% des voix. En 4ème position on trouve Patricia Baci, candidate de la France Insoumise avec 9,59% des voix. Elle devance la candidate socialiste, Catherine N'Diaye qui n'a obtenu que 5,67% des suffrages, devant Claire Mallard d'EELV (4,09% des voix).
Le contexte de la 1re circonscription de Saône-et-Loire :
La 1re circonscription de Saône-et-Loire est celle de Mâcon, Matour, Cluny, la Chapelle de Guinchay…Cette circonscription était détenue par Thomas Thévenoud (PS). Celui-ci avait, dans un premier temps, souhaité se représenter aux élections avant de jeter l’éponge, confronté à ses problèmes judiciaires. L’ex député PS a décidé de quitter la vie politique. Au 2e tour des législatives de 2012, Thomas Thévenoud avait recueilli 54,13% des suffrages dans la 1re circonscription de Mâcon-Cluny. Mais, la situation est aujourd’hui bien différente.
En avril dernier, au premier tour de la présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui est arrivé en tête (24,1%), suivi de François Fillon (21,3%), Marine Le Pen (20,4%), Jean-Luc Mélenchon (17,5%) et Benoit Hamon (6,7%). A noter que la 1re circonscription de Saône-et-Loire est la seule où En Marche a recueilli une majorité de voix au premier tour de la présidentielle, dans les quatre autres circonscriptions du département c’est le Front national qui est arrivé premier.
Pour ces législatives, Catherine N’Diaye, conseillère municipale de Mâcon investie par le PS, faisait face à plusieurs candidats de gauche : Patricia Baci (La France insoumise), Céline Vinauger (PCF) qui était déjà candidate aux dernières régionales et départementales, Odile Koller (Lutte ouvrière).
La droite partait elle aussi divisée. Jean-Patrick Courtois, le maire de Mâcon, investi par LR et l’UDI, était face à un vieil adversaire Gérard Voisin (dissident Les Républicains). Il faut rappeler que Gérard Voisin fut député de la 1re circonscription avant d’être battu par Thomas Thévenoud en 2012.
Dans cette configuration, Benjamin Dirx, chef d’une entreprise de formation, comptait sur son étiquette La République En Marche pour surfer sur l’élan impulsé par l’élection d’Emmanuel Macron. Au second tour de la présidentielle, le candidat En Marche avait recueilli 67,56 % des voix dans la circonscription face au Front national (32,44).
Pour ces législatives, c’est Nicole Caboche qui était chargée de défendre les couleurs du FN.
Les élections législatives se déroulent au suffrage universel direct et sur deux tours. Pour être élu au premier tour, un candidat doit recueillir 50% des voix exprimées plus une et au moins 25% des suffrages des inscrits. Si aucun candidat n’atteint la barre des 50% au premier tour, les deux premiers candidats sont qualifiés. Il est possible que d’autres candidats se maintiennent aussi, il suffit qu’ils obtiennent au moins 12,5% des suffrages des inscrits (et non des exprimés). Cette situation peut amener à des triangulaires voire des quadrangulaires. Au second tour, la majorité relative suffit.